Les six organisations à l’origine de ce référentiel métier sont des organisations paysannes membres de la Coordination Européenne Via Campesina (ECVC), elles-mêmes membres de La Via Campesina Internationale. Elles sont nées de la critique du productivisme agricole dans des contextes et à des périodes variables selon les différents pays européens. Chaque organisation a un fonctionnement qui lui est propre : elles jouent pour certaines le rôle de syndicat et sont uniquement composées de paysannes et de paysans. Pour d’autres, elles sont sous statut associatif et comprennent parmi leurs membres des citoyens non paysans.
Toutes ces organisations ont pour vocation la défense de l’agriculture paysanne et de ses travailleurs et travailleuses. Leurs membres sont des bénévoles militants qui œuvrent non seulement à la construction d’alternatives au modèle agro-industriel, mais à l’essor d’un nouvel horizon pour le monde agricole et la société. Elles militent notamment pour la souveraineté alimentaire, la démocratie alimentaire, pour une agriculture émancipée des produits de synthèse, sans OGM, qui produit des aliments de qualité accessibles à toutes et tous, et dont les productrices et producteurs sont correctement rémunérés. Elles agissent notamment par le plaidoyer politique, la sensibilisation du grand public, le développement de l’agriculture paysanne par l’échange de pratiques et la formation.
Les deux principaux objectifs du référentiel sont de donner des repères généraux et d’orienter les programmes de formation, que ce soit dans un cadre institutionnel ou dans des démarches d’éducation populaire.
Donner des repères, tenter de passer au crible les savoirs nécessaires pour aborder les thématiques traitées et indiquer un certain nombre de ressources pédagogiques déjà disponibles et pour la plupart mobilisées lors du processus d’élaboration des séminaires.
Ces repères doivent permettre de :
Favoriser les échanges et la transmission de savoir entre pairs.
Favoriser la compréhension de l’environnement socio-éco- nomique et agroécologique d’un système agricole.
Identifierlesleviersd’actionspourlatransitionagricoleà toutes les échelles, de la ferme aux politiques publiques locales, nationales et internationales.
Favoriser l’engagement et la mobilisation.
Orienter les programmes de formation : ne préparant pas à un « métier » à proprement parler, ce référentiel se veut une source d’inspiration pour tous les programmes de formation qui touchent aux problématiques agricoles et alimentaire, de la formation initiale à la formation continue, mais également pour alimenter les initiatives d’éducation populaire qui foisonnent dans le monde agricole.