C’est un projet de longue haleine qui se termine… Déjà en 2013, un projet Grundtvig (Agence Education Formation Europe), « Comprendre l’Agroécologie », rassemblait 10 organisations paysannes membres de ECVC, dont le MAP. 12 rencontres européennes ont alors lieu entre 2013 et 2015, avec un séminaire de clôture organisé par le MAP sur la Formation paysanne, à Journal (province de Luxembourg). A la suite de ce projet, il est décidé de travailler plus spécifiquement sur la formation agroécologique. Faisant appel aux fonds européens de l’Agence Erasmus+, le projet « P2P Agroecology » sera lancé en 2018. Il vient de prendre fin, avec la réalisation d’un référentiel de formation, « Promouvoir l’Agroécologie paysanne », à destination de nos paysan.ne.s-formatrice.teur.s, promoteurs de l’Agroécologie Paysanne.
Le projet a rassemblé 6 membres de ECVC : la Confédération paysanne (F), Eco Ruralis (R), ARI (It), NBS (Nw), Ehne Bizkaia (E) et le MAP. 5 séminaires européens étaient programmés, mais la crise sanitaire de la Covid a largement perturbé l’organisation de 3 d’entre eux. Un séminaire à Durango (Pays Basque espagnol, février 2019) a permis de travailler sur l’agroécologie paysanne et sur le diagnostic de ferme. Le suivant, à Tilff (B, octobre 2019), était consacré à la transmission des fermes, à l’analyse et l’accompagnement de situations de transmission. Des échanges par visio-conférence et par mail ont eu lieu en 2020 et 21 afin d’élaborer les fiches relatives à l’autonomie technologique paysanne et à la biodiversité domestique et cultivée. A l’issue de chaque rencontre, un travail d’analyse des savoirs, savoir-faire et savoir-être nécessaires à la formation agroécologique a été conduit. Elles ont ainsi permis d’aboutir à la construction des fiches activités de ce référentiel.
Le métier de « Promoteur de l’agroécologie paysanne » n’existe pas à proprement parler, mais c’est l’intitulé qui nous paraissait le plus adéquat pour désigner l’ensemble des activités menées pour faire progresser l’agroécologie paysanne. Le « référentiel-métier » réalisé n’a donc pas pour but de fournir « de la matière théorique » ; chaque organisation est, en effet, déjà porteuse de syllabi qui lui sont propres. Il permet plutôt de soutenir nos paysan.ne.s-formatrice.teur.s dans la préparation de leurs formations, en termes de savoir-faire pédagogique, de postures d’accompagnement propres à leur mission de transmission,...
Nous remercions tout particulièrement nos partenaires de Terre en Vue (et surtout David Dupuis) de nous avoir accompagnés dans cette belle aventure… qui est, aujourd’hui, le début de parcours de formations renforcés par cette dynamique européenne de nos ami.e.s des autres organisations paysannes de la Via Campesina Européenne.
C. Tellier