Chères amies, chers amis,
Revenons à nos cochons…
Les petites fermes sont touchées de plein fouet par cet ordre qu’une indemnisation est censée absoudre, en achetant les silences ou justifiant la résignation. Dans ces fermes, le cochon est bien autre chose que le statut de bien marchand que lui réserve l’élevage industriel (lequel était provisoirement privé d’exportation). Il est un personnage central et hautement écologique de la ferme : on le nourrit du petit lait des chèvres, brebis ou vaches lors de la transformation fromagère (ainsi le petit lait n’est pas perdu et recyclé), il consomme les déchets de meunerie issus de la fabrication de la farine, de pommes de terre, nettoie les potagers avant les semis, garde le poulailler… et se transformera en beaux jambons mis au séchoir en hiver. La viande sera vendue en circuits courts.
Cette décision fut scandaleuse à plus d’un titre. Précipitée, brutale, incompréhensible, ayant donné lieu à une énorme pression sur les éleveurs, les bêtes furent mises à mort précipitamment, sans capacité pour les fermiers de réaliser cet acte respectueusement, au rythme de la vie de la ferme. Pire, les animaux tués furent amenés à l’équarrissage, traités comme des déchets impropres à la consommation !
Outre les arguments juridiques ayant justifié l’introduction du recours, cette « mise à mort » des cochons révèle une société qui tourne fou, ayant un rapport totalement déshumanisé à l’animal , d’élevage ou sauvage, rendant encore plus vulnérable sa petite agriculture, laquelle perd là un acteur-clé de son équilibre et de son cycle, une partie de son patrimoine culturel.
Si vous voulez soutenir le compte ouvert afin de financer le recours de Marc et Guy sous forme de don, et manifester ainsi votre solidarité :
Association “Revenons à nos cochons”
BE07 5230 8103 2966 (banque Triodos) BIC : TRIOBEBB
Plus de renseignements sur : https://www.revenonsanoscochons.be. Laissez-y vos coordonnées, pour être tenus au courant.