Dans cette nouvelle "affaire" que constate-t-on ?
que ce sont uniquement des poulaillers industriels qui sont en cause ;
que l’organisme de contrôle (AFSCA) a, une nouvelle fois, appliqué la règle du "deux poids / deux mesures".
Alors que producteurs, fermiers, bouchers, boulangers...sont durement sanctionnés au moindre écart et même en respectant les normes européennes (cfr l’affaire Munnix). Alors que les analyses, coûteuses (mais oh combien obligatoires !), mettent en péril la marge déjà faible qui leur assure un revenu, ils sont contraints de consentir à des investissements importants ou de définitivement jeter l’éponge. Mais les structures industrielles passent, elles, une fois encore allègrement au travers des mailles du filet !
Dans cette affaire des œufs contaminés, l’AFSCA connaissait depuis début juin la présence de ce produit nocif et n’a rien dit, se retranchant derrière une procédure judiciaire en cours.
Le Mouvement d’Action Paysanne demande de la transparence sur la manière dont sont traités les différents acteurs de la chaîne alimentaire et les raisons qui ont amené à une telle attente.
Et, bien au delà de la mission d’un organisme public qu’on l’on peut à nouveau mettre en doute, c’est ici, une fois de plus, clairement, le modèle agricole industriel que l’on doit remettre en question. Ce modèle où seuls les volumes et les économies d’échelle sont pris en compte. Le modèle d’agriculture paysanne est d’avenir et capable de garantir qualité et sécurité alimentaires.
L’Afsca dit que ce n’est pas dangereux, pas de toxicité aiguë mais quand est il de la toxicité chronique ? Il s’agit d’un insecticide neuro toxique, c’est à dire qu’il agit sur le système nerveux des insectes. C’est facile de dire qu’il n’y a pas de risque car on ne pourra jamais faire le lien entre ce scandale et les maladies mentales (Alzheimer, Parkinson,... ) qui émergerons dans 10, 20 ou 30 ans.
Puissent les consommateurs tirer des réelles conclusions de cette nouvelle crise de confiance et prendre conscience des enjeux :
Défendre et promouvoir la multiplication des petites structures paysannes, reparties sur tous les territoires. Se réapproprier sa Souveraineté Alimentaire. Se donner les moyens de choisir son alimentation. S’approvisionner localement et poser les bonnes questions au producteur afin de connaître ses pratiques. Ou mieux, se regrouper et négocier ensemble au sein d’un système participatif de garantie.
Voici les outils que nous avons, chacune et chacun, dans nos mains ! Ou les gestes que nous pouvons chacun et chacune poser au quotidien !
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